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FORMATION : LE GOUVERNEMENT ANNONCE DES MESURES FORTES EN FAVEUR DE L'APPRENTISSAGE
  NOTE DE JUIN 2020

 News du 23-07-2020

L’apprentissage est une voie d’excellence pour les jeunes et une filière de formation adaptée à nos métiers. Ainsi, nos entreprises forment chaque année 55 000 apprentis.  Face aux conséquences économiques du coronavirus risquant malheureusement d’impacter l’apprentissage qui était en progression depuis deux ans, le gouvernement vient d’annoncer des mesures fortes telles qu’une prime de 5000 euros pour l’embauched’un apprenti par une TPE-PME. La CAPEB, la CNATP, la CNAMS et la CGAD se félicitent de ce plan gouvernemental qu’elles avaient fortement inspiré.

La rentrée c’est maintenant en quelque sorte !

Les pouvoirs publics viennent d’annoncer une série de mesures en faveur de l’apprentissage. Le gouvernement fait de l’apprentissage une priorité avec un plan de relance massif pour éviter que des milliers de jeunes ne se retrouvent sans emploi à la rentrée prochaine. L’objectif est d’inciter les entreprises à continuer de recruter des jeunes malgré le contexte économique particulièrement difficile et incertain.
 
Ce plan de relance de l’apprentissage s’articule autour de quatre mesures phares :
 
Une aide exceptionnelle pour l’embauche d’un apprenti

 
Cette aide exceptionnelle à destination des entreprises sera mise en place du 1er juillet 2020 au 28 février 2021. Elle sera de 5 000 euros pour les apprentis mineurs et de 8 000 euros pour les majeurs, cette aide est valable pour toutes les embauches d’apprentis préparant un diplôme allant du CAP à la licence professionnelle.

Comme l’aide unique à l’embauche d’apprentis existante, le déclenchement du versement de cette aide exceptionnelle sera conditionné au dépôt du contrat d’apprentissage.

Cette aide est sans condition pour les entreprises de moins de 250 salariés.

Avec cette aide, l’emploi d’un apprenti jusqu’à 20 ans ne représenterait aucun coût pour l’employeur (à partir de 21 ans, le coût est évalué à 175 euros par mois pour 150 heures de travail), d’après le Ministère du Travail.
Attention : ni les formations de niveaux bac+4 et bac+5, ni les contrats de professionnalisation ne sont concernés par la mesure.

Un parcours sécurisé pour le jeune : six mois pour trouver son contrat d'apprentissage
 
La période qu’un jeune peut passer en CFA dans l’attente de signer un contrat d’apprentissage est temporairement portée de 3 mois à 6 mois, prolongeant ainsi une disposition de l’ordonnance du 1er avril 2020 prévue pour s’appliquer aux jeunes qui étaient en formation à la date du 12 mars 2020.

Cette mesure bénéficiera à tous les jeunes qui entreront en CFA en septembre 2020 au plus tard. Ils auront alors jusqu’au 28 février 2021 pour trouver un employeur, le calendrier de cette mesure étant calqué sur celui de l’aide exceptionnelle.
Le paiement du CFA se fera à l’entrée du jeune dans la formation, et non à la signature du contrat. Si le jeune reste six mois sans contrat, le CFA touchera 50 % du coût-contrat.

Une garantie de recevoir une proposition de formation en apprentissage pour les jeunes qui en ont fait le vœu
 
Pour les jeunes ayant formulé un vœu pour suivre une formation en apprentissage sur AFFELNET ou PARCOURSUP, ils se verront proposer au moins une offre de formation en apprentissage grâce à un travail collectif, par région et département, des partenaires sociaux, de l’État (Direccte, rectorat), des régions, de Pôle Emploi et des branches travailleraient ensemble au niveau territorial.
  
Les ordinateurs portables éligibles à l’aide au premier équipement

L’aide au premier équipement professionnel de l’apprenti, pourra concerner les ordinateurs portables et équipements numériques. Cette aide, plafonnée à 500 euros, sera versée par les OPCO.

L’objectif est que les CFA se constituent “un parc d’ordinateurs et d’équipements numériques qu’ils pourraient prêter aux jeunes qui en ont besoin” et que, “grâce à la mutualisation” entre les formations, tous les apprentis puissent en bénéficier.

La mise en place de cette mesure qui se fait à budget constant doit encore faire l’objet de discussions avec les acteurs de l’apprentissage.



« Ces mesures en faveur de l’apprentissage sont les bienvenues. Elles renforcent l’attrait pour ce dispositif qui est bien adapté à nos entreprises artisanales. Bien plus, elles reconnaissent aussi notre engagement envers nos apprentis et constituent finalement une juste rémunération du temps passé par l’artisan pour apprendre les rudiments du métier à un jeune et transmettre son savoir-faire. C’est donc un signal positif envoyé aux jeunes et aux artisans par les pouvoirs publics. Nous avons tous eu intérêt à pérenniser encore davantage ce mode d’enseignement »
 


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